Covid-19 Questions sur la vaccination

Au stade où en est arrivé l’épidémie, quelques points commencent à se dégager :

  • la mortalité due à l’épidémie est relativement faible,
  • les individus touchés sont principalement les plus vieux ou les plus atteints par des comorbidités,
  • le cycle annuel de mortalité semble assez proche du cycle annuel de fragilité de la population avec un pic d’hiver et un creux d’été,
  • le premier pic a été le plus aigu, sans doute du fait qu’il s’agissait, au moins chez nous, d’un coronavirus assez nouveau.
  • les pics suivants, ont rencontré des populations de mieux en mieux préparées, les variants n’étant pas assez différents pour rendre obsolètes les défenses immunitaires construites,
  • Les masques et confinement divers ne semblent pas avoir beaucoup infléchi la mortalité cumulée,
  • l’épidémie s’effondre aussi vite qu’au printemps 2020 alors même que la vaccination n’a pas eu le temps d’avoir des effets sur les personnes non âgées et sans comorbidités.

J’ai abordé ces derniers poins dans mes posts précédents et pour l’essentiel je ne pense pas m’être beaucoup trompé.

Une question que l’on peut se poser actuellement est celle de l’efficacité et du bon usage de la vaccination. Il est assez vraisemblable que les populations les plus fragiles y trouvent un gros avantage (il faut quand même soustraire l’effet dû à la disparition des plus fragiles en premier). Cela l’est beaucoup moins pour les plus jeunes qui sont tellement peu affectés par cette maladie que l’on peut craindre que les risques d’effets secondaires du vaccin soient pires pour eux que les risques de conséquences de la maladie s’ils la contractent.

L’argument « altruiste » selon lequel les jeunes devraient se faire vacciner pour protéger les vieux de la contamination est avancé un peu trop vite. D’une part il n’est pas établi que la vaccination protège vraiment des formes bénignes, d’autre part on sait maintenant que les asymptomatiques sont très peu contagieux. Il n’est donc pas sur que la vaccination des jeunes serait plus efficace pour protéger les plus vieux que de simplement leur demander de ne pas les approcher quand ils ont des symptômes (c’est un altruisme élémentaire et cela ne demande même pas de faire des tests !).

La stratégie de la vaccination totale est donc toujours discutable. Elle est de toutes façons vouée à l’échec car on n’obtiendra jamais la vaccination du monde entier et de tous les réservoirs animaux de virus.

Pour aller plus loin dans l’analyse, il faudrait quelques informations supplémentaires (qui existent peut être mais sont inaccessibles au grand public) :

  • Quel est le taux de récidive chez ceux qui ont déjà eu la maladie ?
  • Quel est le taux de maladie chez les vaccinés ?
  • Quel est le taux de maladie chez les non vaccinés ?

Et bien entendu cela doit être ventilé par tranche d’âge, présence ou non de comorbidités et délai depuis l’évènement d’intérêt (depuis la vaccination ou depuis la maladie) et par forme bénigne ou sévère de la maladie.

La situation s’étant largement détendue, il est temps d’analyser sereinement cette crise pour être mieux préparé à la suivante. Même s’il est bien possible que le sars-cov-2 et ses variants ne soient plus une grande menace, d’autres virus émergeront fatalement à l’avenir.

2 réflexions sur “Covid-19 Questions sur la vaccination

    1. C’est justement ce type d’hypothèses que j’aimerais voir creusées davantage. La vaccination suppose que le système immunitaire du receveur soit apte à déclencher une réponse protectrice. Ce n’est hélas sans doute pas le cas pour les organismes les plus affaiblis qui sont justement ceux qui ont le plus de chances d’être victimes. Attention quand même à des présentations trompeuses des chiffres. Plutôt que la proportion de vaccinés dans les morts (qui va tendre vers 100% si tout le monde est vacciné et si le vaccin n’est pas efficace à 100%), je préfère que l’on regarde la proportion de morts dans les vaccinés qui elle doit être en chute libre. Enfin je rappelle que les vaccins faisant produire à l’organisme une protéine déclenchant la réponse immunitaire (c’est vrai des vaccins arn et des vaccins à virus porteurs de l’adn correspondant) déclenchent forcément une réponse moins polyvalente (et donc résistant mieux aux variants) qu’un vaccin traditionnel présentant un virus atténué ou inactivé. Je m’étonne d’ailleurs que l’on puisse encore dire qu’un vaccin protège mieux que le fait d’avoir eu la maladie et de l’avoir vaincu. Vacciner une personne ayant eu le covid il y a 6 mois me semble incompréhensible.

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