Lorsque l’on compare l’impact de l’épidémie sur la cible principale qui inclut les personnes très âgées (80-89) et sur la cible secondaire que sont les adultes entre deux ages (50-59), on voit immédiatement que la mortalité du deuxième pic de l’épidémie est a peu près similaire à celle du premier pour les plus âgés (et au delà de 90 le deuxième pic est encore plus meurtrier que le premier) mais que pour les 50-59, le deuxième pic est beaucoup moins meurtrier que le premier.
Je vais tenter une explication :
Le premier pic a touché une population peu immunisée. Il y a eu des victimes dans les populations d’âge intermédiaire mais il y a eu aussi une progression de l’immunité dans cette tranche d’âge, le deuxième pic a donc concerné, pour cette tranche, une population nettement mieux protégée qui a donc eu moins de victimes qu’au premier pic.
En revanche la population des très fragiles est une population à renouvellement beaucoup plus rapide que celle des « robustes » Si l’on considère par exemple que les très fragiles sont ceux qui ont une espérance de vie de 3 ans (en gros la durée moyenne de séjour en EHPAD), c’est une population qui se renouvelle d’un tiers par an, contrairement aux robustes qui ont une espérance de vie de plusieurs dizaines d’années et qui ne se renouvellent donc que de quelques pour cent par an.
La population des fragiles est réduite en sortie d’hiver (qui les a décimé) et se regonfle pendant la période d’été qui est une période moins dure pendant laquelle les comorbidités (y compris un système immunitaire qui se dégrade) des fragiles progressent sans qu’ils aient à faire face à des conditions très dures.
La différence entre le comportement des robustes et des fragiles lors du deuxième pic est alors naturelle. La population de robustes est quasiment la même à l’automne et a donc déjà affronté le virus qu’elle craint alors moins. Mais pendant l’entre deux pics de la belle saison, la population des fragiles s’est accrue significativement en incluant des individus qui sont passés de la catégorie pré-fragile à la catégorie très fragile. Ils constituent alors une cible de choix pour le virus.
Jean-Claude BARESCUT 
Logique. Dommage que ce type d’analyses ne franchisse pas la « barrière » médiatique.
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La façon dont la société réagit à ce problème est un sujet en soi. Qu’une civilisation accepte de se saborder pour une épidémie qui n’aura finalement fait qu’avancer très légèrement le décès de moins d’un pour mille de la population signifie sans doute que la civilisation en question n’a plus aucune vitalité. Les médias ont un rôle trouble, qui va certainement au-delà de leur incompétence. Leur collusion avec un pouvoir qui ne vit que par la com et au service d’une oligarchie est une autre face du problème et le recul dramatique de l’esprit critique et du bon sens en est une autre.
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